đŸ€˜đŸŒFrancky Vincent l’Ă©ventreur

J’ai toujours Ă©tĂ© fascinĂ©e par les tueurs en sĂ©rie. Pas comme les timbrĂ©es qui leur envoient en prison leur string portĂ© pendant 1 semaine, soyons clairs. Moi, j’ai plutĂŽt une attirance pour leur histoire, leur profil, mais en aucun cas une admiration morbide. J’en ai mĂȘme rencontrĂ© un, en chair et en os, et je pense que c’est Ă  cette Ă©poque que j’ai commencĂ© Ă  lire des livres sur Jack l’éventreur, mon prĂ©fĂ©rĂ©!

Miss France de Melun

Je suis nĂ©e Ă  Melun, en Seine et Marne et j’y suis restĂ©e 23 annĂ©es de ma vie. Melun, c’est un peu le fief des serials Killers. En 2009, Jean-Pierre Treiber, l’assassin prĂ©sumĂ© de GĂ©raldine Giraud s’était mĂȘme rĂ©fugiĂ© dans un appartement juste Ă  cĂŽtĂ© de lĂ  oĂč je vivais petite avant de se suicider dans sa cellule, en bon lĂąche qu’il Ă©tait.

Mais c’est d’ Edgar Boulai dont je me souviens le plus. Car c’est lui que j’ai rencontrĂ©, quand j’avais 17 ans.

1995. Cette histoire a commencĂ© comme une veille de week-end classique avec mes potes. Mon ami Ben nous avait trouvĂ© un plan “soirĂ©e antillaise” dans une maison Ă  2 rues de chez moi. Super occaz: un peu de zouk, du rhum, ça allait nous dĂ©tendre un peu aprĂšs notre semaine au lycĂ©e (en vrai, on sortait plus qu’on ne bossait).

De mĂ©moire, Marguerite, Ben, Fran, Oui-Oui, et les autres, sont arrivĂ©s lĂ -bas en voiture et je les ai rejoints plus tard Ă  pied. Cheveux dĂ©colorĂ©s Ă  l’eau oxygĂ©nĂ©e, make-up Ă  la truelle, jean taille basse limite raie apparente, haut trop court dĂ©voilant un piercing au nombril en “diamant”…tout y Ă©tait! Ce n’Ă©tait pas l’époque la plus classe de ma vie mais on essayait toutes de ressembler Ă  nos idoles de “Beverly Hills”. Ok, c’était complĂštement ratĂ©, on Ă©tait plus proches des Bratz, mais la version cheap, achetĂ©e chez Gifi. Il faut dire que Melun n’est pas la ville du glamour, donc une nana qui ne sortait pas de chez elle en jogging/Nike Air, c’était miss France. 

Mr Jekyll et Dr Hyde

Je n’ai que quelques vagues souvenirs de cette soirĂ©e. Le maĂźtre des lieux s’appelait Edgar, pour nous, un vieux.Il devait avoir la quarantaine. Autant te dire que je n’avais pas dit Ă  mes parents que je me rendais Ă  une soirĂ©e Zouk chez un gars bien plus ĂągĂ© que je n’avais jamais vu. Ils devaient m’imaginer avec mes copines, en pyjama en flanelle, Ă  parler des garçons en ricanant devant un chocolat chaud et des BN.

On danse, Edgar est sympa, mais certaines incohĂ©rences nous interpellent: pelouse en partie retournĂ©e, pots de bĂ©bĂ©s sur les bords de fenĂȘtres et jouets d’enfants…des dĂ©tails troublants vite balayĂ©s par l’ambiance et l’alcool.

Je rentre chez moi seule, dans la nuit ce soir-là, au final je ne suis pas resté trÚs longtemps.

3 semaines plus tard, on apprend que cet Edgar n’était pas le propriĂ©taire des lieux mais qu’il avait dĂ©cimĂ© toute une famille Ă  la machette, dont 2 petits bouts. Il les avait enterrĂ©s dans le jardin et avait disposĂ© des pots de BlĂ©dina partout autour de la maison pour Ă©loigner les Ăąmes furieuses des bĂ©bĂ©s qui auraient pu venir le hanter. Depuis, il y organisait des soirĂ©es, tranquille.

On a aussi dĂ©couvert que sa complice Ă©tait une femme mĂ©decin de Melun, incroyable!  Boulai a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  perpet, sa nana n’a eu que 2 ans d’interdiction d’exercer, elle qui a tout entendu, probablement tout vu, abject.

VoilĂ  comment je me suis mise Ă  m’intĂ©resser Ă  ces tueurs au profil si particulier. Ils naissent sans sentiments d’empathie ni remords et ont un QI souvent trĂšs Ă©levĂ© (Michel Fourniret est un cas d’école). 

Bref, toute cette histoire a Ă©tĂ© une bonne leçon pour nous tous: on a fait un peu plus attention Ă  lĂ  oĂč on mettait les pieds, ensuite. C’est une histoire qui a marquĂ© nos esprits, je repense souvent aux 2 petits enterrĂ©s avec leurs parents dans leur propre jardin, et j’espĂšre que leurs Ăąmes hanteront ce monstre jusqu’à sa derniĂšre seconde sur terre.

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