J’ai changé beaucoup de taf durant les 15 dernières années, et s’ il y a une discussion qui revenait à chaque fois autour du jambon-beurre du midi, c’était celle sur les prénoms absurdes. Tout le monde a sa petite histoire à raconter sur le sujet et ça fait rire l’assemblée à tous les coups. Zoom sur les blazes du moment.

François le Français

Ils s’appellent Clitorine, Elton-John, ou encore Stacy-Kelly et ils détestent leurs parents. 

Le prénom parfait pour son bébé n’est pas facile à dénicher. Avec Chuck, on a lutté pour se mettre d’accord, on a dû faire des concessions et j’avoue avoir usé de manipulations en  tous genres pour arriver à mes fins (avec 2 bébés dans le ventre, 30kgs en trop et des varices vaginales, ça n’a pas été très compliqué…).

Quand les filles sont entrées à la crèche, j’ai découvert qu’un prénom pouvait conditionner toute une vie. Un petit garçon s’appelait Prince et je me suis toujours dit que ses parents lui avaient mis la pression pour devenir quelqu’un d’important plus tard. Le pauvre allait devoir assurer sévère!

Lila-Rose, on l’imagine mal devenir chauffeur-routier, tout comme on ne peut pas croire qu’un Jacky devienne un jour président. Pour ça, il fallait s’appeler François. Comptez le nombre de François grands pontes de la politique: Mitterrand, Hollande, Bayrou, Fillon, Baroin…François, c’est français et ça rassure les électeurs conservateurs!

Colombe la goth

Quant à Colombe, elle, elle a un joli prénom mais elle est condamnée à être douce, sage et bienveillante toute sa vie. Tu imagines une gothique, fan de dark métal, tatouée, langue piercée, s’appeler Colombe , Ange, ou Blanche? 

Séraphine, elle, devra épouser un Augustin, pas le choix. Elle ne pourra pas ramener un Kevin à la maison, déshéritage assuré!

Marius, tout comme Octave, est condamné à voter écolo, porter des pantalons moutarde en velours et manger bio. 

Gabriel, Raphaël et Louis, ont intérêt à se démarquer car ils seront 4 ou 5 à porter le même prénom dans leur classe. Sans identité, ils quitteront le système scolaire à 16 ans, personne n’ayant jamais réussi à les distinguer.

Mlle Nabilla Soulard

Pour finir, zoom sur les prénoms de beaufs, nos préférés.

On a évoqué Jacky, mais ça c’était la génération de nos parents: on ne compte plus les Sheila, Eddy et Sylvie qui sont nés avant 1980. Je pense qu’on aurait dû faire stériliser tous les fans de Johnny à cette époque (et après).

Entre 1980 et 2000, les beaufs ont poursuivi leur rêve américain avec Brandon, Dylan, Stacy, Kelly et autres Kimberley et Cindy. Les mégas gros beaufs, eux, partagent désormais le gigot du dimanche entourés de Zinédine, Lilian, Bixente et Loana, la petite dernière.

Aujourd’hui, ils ont évolué mais sont toujours aussi cons. Ils s’inspirent de la télé-réalité pour nommer leurs marmots. Nabilla, Milla et Kim ont rejoint chanteurs et sportifs au panthéon des prénoms de gros bolos.

Mais, franchement, si ils n’existaient pas, de qui se moquerait-on? C’est un peu comme une chaîne alimentaire du foutage de gueule…on est tous le beauf de quelqu’un!

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